Conservation et restauration de documents graphiques

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Restauration d'une sérigraphie :

Sérigraphie de Sonia Delaunay avant nettoyage.

Restauration d’une sérigraphie : cette estampe présente un papier particulièrement foncé. Contrairement à certains exemples, le passe-partout n’a pas protégé le papier de l’oxydation mais par sa mauvaise qualité l’a accentuée. 
Souvent, comme la lumière est un facteur qui accélère les processus d’oxydation et d’hydrolyse de la cellulose, les parties protégées de la lumière sont moins foncées.
Le papier en question est un papier fabriqué à partir de la fin du 19ème siècle à partir de linters de coton. Chez les restaurateurs, on lui donne couramment le nom de « dérivé de coton ».
Les qualités sont diverses selon les processus de fabrication et les encollages utilisés mais en cas de contact avec des matériaux acides, ces papiers présentent des colorations beaucoup plus foncées que d’autres papiers. 

 

Procédure de restauration d'une sérigraphie de Sonia Delaunay :

Le restaurateur va déjà décoller les restes de kraft au dos du document à l’aide de cataplasmes de tylose. Puis, il procèdera à un nettoyage à sec verso puis recto à la gomme en poudre afin de dépoussiérer le document.
Après avoir vérifier en faisant des tests, que les encres sont bien résistantes à l’eau, il réalisera plusieurs nettoyages en bain jusqu’à ce que l’eau soit claire. Ces bains permettent la dissolution de composants acides.
Après séchage, et sans surprise sur ce type de papier, le restaurateur constatera que l’éclaircissement n’est pas suffisant et prendra la décision de réaliser un blanchiment chimique. Mais, cette opération n’est pas conservatrice pour le papier mais le restaurateur pourra en limiter son effet en maîtrisant techniques et produits. Et, il réalisera de nombreux rinçages pour s’assurer de ne pas laisser de produits nuisibles à la conservation de la sérigraphie.

Sérigraphie après restauration

Techniques de la sérigraphie :

La sérigraphie est une technique de gravure à plat comme la lithographie, le pochoir, le cliché-verre ou le monotype 
En réalité, il faudrait mieux la nommer estampe puisqu’il n’y a pas de procédé de gravure en tant que tel. 
C’est un dérivé du pochoir par un encrage à travers d’un écran de mailles dont certaines sont bouchées. Elle fait souvent appel pour le report d’un dessin sur la toile à une matrice photosensible.
Dans le cas de la sérigraphie, l’encre est appliqué à travers un ou plusieurs écrans de toiles successifs dont une partie des pores aura été bouchée soit manuellement à l’aide de « bouche-pores » (vernis) soit le plus souvent par des techniques héritées de la photographie.
Sur un film transparent, un dessin est réalisé et posé sur la toile de l’écran recouvert d’une émulsion photosensible. Une fois l’écran insolé, les parties non protégées durcissent et bouchent les pores de la toile.
Alors, une feuille est placée sous l’écran et l’encre est passée sur la toile et transperce celle-ci aux endroits libres avant de se déposer en couches relativement épaisses sur le papier.
Mais ceci est, bien sûr, assez schématique. La réalité est plus complexe à mettre en œuvre. 
Les rendus photographiques sont réalisés à partir d’images qui ont été tramées en de multiples points. Les encres peuvent être mates, brillantes, gonflantes, le plus souvent vives et les supports peuvent varier : tissus, verres, plastiques etc…

 

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