Le restaurateur de pastel va, à l’aide de mèches de coton, de pinceaux très fins, de gommes dites « mie de pain » enlever l’essentiel des hyphes et moisissures sur le document. C’est une opération délicate car les moisissures ont fragilisé l’œuvre. Le pastel sec est déjà extrêmement fragile mais les micro organismes attaquent également la solidité du support. Il faut intervenir sans brouiller le trait et mélanger des pigments instables. Sans, non plus, les enlever dans la mesure du possible.
Le pastel sec est, pour mémoire, un média très pulvérulent, il attache peu au support. Il se travaille par couches superposées ce qui explique, en partie, la réussite des carnations chez les grands pastellistes du XVIII siècle. Il est souvent peu ou pas fixé car si il l’était trop, il perdrait ce velouté caractéristique.
Le restaurateur se gardera bien d’utiliser un fixatif à posteriori de crainte de faire des taches ou de changer les couleurs d’origine. De toutes les manières cela n’aurait que peu d’effet puisque, cela ne pourrait agir que sur la dernière couche.