Il s’agit de gravure sur bois appelée également impression xylographique. Les matrices employées sont gravées dans des blocs de bois dans le sens du fil du bois (c’est à dire parallèlement à la hauteur de l’arbre). Il y aura une planche gravée par couleur et, sur chaque planche, on rajoutera la couleur à la main l’aide d’un frotton ou baren. Les couleurs seront donc posées les unes après les autres et certaines couleurs résulteront des mélanges obtenus par superposition.
Spécificité de l’estampe japonaise :
On comprend bien alors que chaque estampe (au sens de tirage) sera unique. Le bois était utilisé dans le sens du fil et l’art japonais ne souhaitant pas faire disparaître cette empreinte, il est fréquent, d’apercevoir dans les aplats les plus grands (mers, cieux) l’empreinte du bois. Les pigments utilisés ne sont pas des huiles grasses et sont donc beaucoup plus fragiles, les nettoyages seront, donc limités. Ils sont également particulièrement sensibles à la lumière, surtout les teintes rouges et jaunes et doivent être protégés en cas d’exposition. Pour ce type d’estampe, on parlera de procédés de gravure en relief qu’elles soient orientales ou occidentales par opposition aux procédés en creux comme le burin, l’eau-forte et leur dérivés et aux procédés à plat comme la lithographie et ses dérivés.