Conservation et restauration de documents graphiques

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Restauration de parchemin

Restauration d’un parchemin avec des encres manuscrites.

restauration de documents anciens

Parchemin avant la mise à plat.

Etat de conservation du parchemin :

Ce parchemin de la fin du XVII siècle est dans un relatif bon état de conservation mais les changements hydrométriques au fil du temps ont amené des déformations et des plis dans la feuille. Le parchemin est une matière très sensible à l’hygrométrie, les variations entraînant des déformations par allongement ou rétractation. S’il est décoré, dans le cas d’enluminures par exemple, ces mouvements peuvent amener la couche picturale à se détacher. Ici, on est en présence d’encres anciennes dites encres ferrogalliques, encres utilisées majoritairement utilisées jusqu’à la fin du XIXème.

Parchemin après la mise à plat

Procédure de restauration :

La grande difficulté dans la restauration et la conservation du parchemin est son extrême sensibilité aux variations hydrométriques. Pour le remettre à plat, un apport d’humidité très controlé est indispensable et la technique variera selon les media utilisés, encre, gouache, aquarelle et les restaurateurs. Après traitement,  il restera indispensable de conserver le parchemin dans une atmosphère stable avec un taux d’hydrométrie proche de 50 %. Il est d’autant plus important de maîtriser  cet apport d’humidité que les encres ferrogalliques risquent fortement de se dégrader en présence d’humidité.

Quelques notions sur les encres ferrogalliques :

Il existe deux types d’encre jusqu’à la fin du XIXème siècle, les encres carbones et les encres ferrogalliques.
Les encres carbones sont fabriquées à partir en occident à partir de suie (en Chine, combustion de bois de Sumac) mélangées à un liant, gomme comme de la gomme, du miel, de la gélatine ou de la colle. Elles peuvent poser des problèmes d’adhérence sur le papier ou le parchemin mais n’interagissent pas avec eux.

Les encres ferrogalliques sont composées de sulfate de fer ou de cuivre, de noix de galle et de vitriol. Selon leurs procédés de fabrication, ces encres peuvent présenter des aspects différents et  vieillir différemment. Elles sont, le plus souvent extrêmement sensibles à l’alcool et réagissent plus ou moins à l’eau ce qui pose un problème en restauration.
Elles sont par nature acides et l’humidité accélère et réactive les réactions d’oxydation et d’hydrolyse. Ce qui explique les manuscrits qui se percent à l’emplacement des écritures.
Avec le parchemin, la présence des métaux favorise les ruptures de liens entre les fibrilles de collagène de la peau.

Deux mots sur l’humidité relative : 

A une température donnée, l’air peut contenir un volume d’eau donné. Plus il fait chaud, plus l’air contient d’eau. Donc, à saturation (température de rosée), de cette quantité d’eau, il peut se former desmicro gouttelettes. Le parchemin étant très sensible à l’humidité, celle-ci doit être controlée. D’autant que l’humidité accélère tous les processus de dégradation du collagène (peau du parchemin) et de la cellulose (papier) et favorise le développement des moisissures et champignons.

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