Restauration d'une gravure au burin. Décollage, nettoyage aqueux, doublage, comblement des lacunes.
Restauration d'une gravure au burin sur cuivre :
Ce document se présente collé sur un support, on distingue mal sur la photo, plusieurs manques dans les marges. La gravure est moisie dans sa partie basse à droite, le papier est très fragilisé et s’est même dédoublé, il manque le coin inférieur droit. On note également les traces rouillées des punaises ainsi qu’un encrassement généralisé. La restauration consistera en premier lieu par un décollage et un nettoyage aqueux.
Etat de la gravure au burin avant restauration
Gravure après décollage, nettoyage, doublage sur papier japon, 11 gr à la colle d’amidon. Le doublage va assurer la solidité des parties moisies très affaiblies. On voit, après le décollage, toutes les lacunes que le restaurateur reprendra grâce à une greffe de papier de la même époque et mis à la teinte.
Restauration d'une gravure au burin. Après doublage sur japon
Après comblement des lacunes.
Détail de la restauration de la gravure :
La greffe de papier est à peine visible. En utilisant un papier de la même époque, le restaurateur optimise les chances pour que le document d’origine et la gravure « vieillissent » de la même façon si la gravure devait ne pas être conservée dans de bonnes conditions et se dégrader ultérieurement. L’aspect esthétique, même surface, même couleur jouant également.
La gravure au burin, quelques notions :
La gravure au burin fait partie des procédés de gravure dits « en creux » selon l’endroit où l’on met l’encre dans la plaque pour imprimer. Celle-ci est donc enfoncée dans les tailles creusées par l’outil : le burin avant que la plaque de cuivre ne soit essuyée avec une tarlatane pour que l’encre ne déborde pas sur les parties restants vierges à l’impression.
On parle également de taille « directe » puis ce que c’est le burin qui creuse directement la plaque (contrairement aux eaux-fortes où c’est l’acide qui va entamer le cuivre, taille indirecte).
Ensuite, à l’aide d’une presse de taille-doucier, le papier humidifié ira chercher l’encre dans les creux du cuivre.
La spécificité du burin consiste dans des tailles très nettes, il est difficile de creuser le cuivre directement ce qui suppose un travail graphique très élaboré, les tailles sont croisées, parallèles, intercalées pour évoquer les ombres tout en créant les volumes. La force nécessaire pour entailler le cuivre fait que le graveur pousse le burin ; pour les courbes, il tourne la plaque de cuivre posée sur un « coussin ». Le burin creuse en incisant le cuivre et laissant des copeaux qui seront enlevés de la plaque. Le trait est distinctif, il commence par une taille en v et se termine de la même manière à la sortie de l’outil de la plaque.
C’est une technique d’une grande diversité plus souvent exploitée au XVI ème, La gravure au burin fait partie des procédés de gravure dits « en creux » selon l’endroit où l’on met l’encre dans la plaque pour imprimer. Celle-ci est donc enfoncée dans les tailles creusées par l’outil : le burin avant que la plaque de cuivre ne soit essuyée avec une tarlatane pour que l’encre ne déborde pas sur les parties restants vierges à l’impression.
On parle également de taille « directe » puis ce que c’est le burin qui creuse directement la plaque (contrairement aux eaux-fortes où c’est l’acide qui va entamer le cuivre, taille indirecte).
Ensuite, à l’aide d’une presse de taille-doucier, le papier humidifié ira chercher l’encre dans les creux du cuivre.
La spécificité du burin consiste dans des tailles très nettes, il est difficile de creuser le cuivre directement ce qui suppose un travail graphique très élaboré, les tailles sont croisées, parallèles, intercalées pour évoquer les ombres tout en créant les volumes. La force nécessaire pour entailler le cuivre fait que le graveur pousse le burin ; pour les courbes, il tourne la plaque de cuivre posée sur un « coussin ». Le burin creuse en incisant le cuivre et laissant des copeaux qui seront enlevés de la plaque. Le trait est distinctif, il commence par une taille en v et se termine de la même manière à la sortie de l’outil de la plaque.
C’est une technique d’une grande technicité et diversité, plus souvent exploitée au XVIème, XVIIème et au XVIIIème siècles, un peu tombée en désuétude au siècle suivant, en partie compte-tenu de sa difficulté.
Certains graveurs y sont revenus avec bonheur au XXème en figuratif comme en abstrait.