Beaucoup d’œuvres sur papier se dégradent beaucoup plus rapidement quand elles sont encadrées sur les cartons d’encadrement couramment utilisés par les encadreurs d’hier et encore aujourd’hui pour certains.
Ces dégradations se verront accélérées par d’autres facteurs comme l’humidité ou l’exposition à la lumière ou dépendront également de la qualité intrinsèque des papiers, selon leur mode de fabrication.
Mais de nombreux documents, particulièrement encadrés au 19 ou 20ème siècles souffrent de cette mise en contact.
Les cartons les plus utilisés sont fabriqués à partir de bois ou de pâtes recyclées, ils contiennent de la lignine, de nombreux substances chimiques et, sont acides ou le deviennent. Cela provoque, sur les œuvres, des taches rousses (foxing, piqûres) ou une tonalité rousse sur l’ensemble du document qui dénaturent le graphisme et fragilise la cellulose du papier par des mécanismes d’hydrolyse et d’oxydation.
Cartons et papiers de qualité museum ou conservation. Papiers « barrière » et papiers permanents.
Il est donc nécessaire de se procurer ou de demander aux encadreurs d’utiliser ce type de cartons. La mention « neutre » est insuffisante s’il s’agit de la mesure du carton à sa fabrication. Ils doivent être neutres (avec ou sans réserva alcaline) avec un taux d’alpha cellulose élevé ( cellulose la plus « pure »), garantis sans lignine et sans azurants optiques. Il existe des qualités différentes jusqu’aux cartons purs coton, elle seront appelées museum ou conservation selon les fabricants.
De la même façon, il existe des papiers fabriqués pour ne pas s’altérer comme les papiers barrières ou papiers permanents. Mieux vaut une cartonnette de conservation de qualité muséum après la restauration des documents qu’un encadrement sur cartons ordinaires même dits neutres.