Ces deux huiles ont été séparées : le carton a été coupé dans son épaisseur mais cette opération difficile et trop risquée n’a pas été menée à bien par celui qui l’a faite. Ainsi, le client et l’intervenante restauratrice suivante se sont trouvé en présence d’un recto très déformé et abîmé.
Comme on peut le voir sur les photos, cette séparation avait abouti à créer des plis, des creux et tensions qui nuisaient véritablement à l’esthétisme de la première huile, la marine.
Le verso : de ce côté du document, les principales dégradations sont pré existantes à la séparation. Ce sont des arrachements à la surface, des salissures, des marques de clous.
On peut imaginer, peut-être, la représentation de Baudelaire. En effet Cornélius a illustré les Paradis Artificiels et ce dandy dégarni perché sur un astre nous fait penser au poète. Ce coté de l’œuvre a moins souffert de l’opération de séparation. Mais, il y a néanmoins de nombreuses éraflures et arrachements dans le graphisme. Ce qui est probablement du à un encadrement précédant. Cette huile sur carton semble, par ailleurs, avoir été « biffée ». Est-ce par le peintre lui-même ?